A quelques heures de la manifestation de dimanche et devant les appels répétés à la démission du président Jovenel Moïse, la conférence épiscopale d'Haïti regroupement de tous les évêques de l'Eglise catholique a pris position pour dénoncer, dans la foulée de la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds PetroCaribe, « la source principale du mal qui ronge notre pays » qui « est l’amour excessif de l’argent ». Les évêques dénoncent aussi « la corruption généralisée » de même que « l’instabilité politique qui sévit en Haïti et les comportements indignes des politiciens (qui) sont sur le point d’inaugurer dans le pays “l’ère de l’ivresse assassine du sans-limite”. Sans citer le nom du président Jovenel Moïse, les pasteurs de l’Eglise catholique concluent leur intervention (qui) se veut citoyenne « en mettant les acteurs politiques devant leurs responsabilités ». « Nous les exhortons à réparer les injustices sociales, à se soumettre à la justice de leur pays si c’est le prix à payer pour reconstituer l’autorité morale de l’État et de ses dirigeants »…