Dermalog : des organisations dénoncent une « opération de corruption et de violation des droits humains »

Le Conseil national des acteurs non étatiques (CONHANE), le Réseau national de défense des droits humains ( RNDDH), la Commission épiscopale nationale Justice et Paix ( CE-JILAP) et le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme ( CARDH) ont publié ce mercredi leur rapport sur le contrat entre l’État haïtien et la firme allemande Dermalog en vue de la production de la carte d’identification nationale unique. Ces organisations appellent l’Office national d’identification (ONI) à surseoir à l’enregistrement et à la nouvelle carte d’identification nationale unique et à se pencher sur l’opportunité d’épurer la base de données existante. Elles demandent à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif CSC/CA) de se saisir du dossier, conformément à la loi du 4 mai 2016, en raison des « soupçons de corruption entourant le processus ».

Danio Darius
Par Danio Darius
07 août 2019 | Lecture : 3 min.

Le 30 avril 2018, le gouvernement Moïse/Lafontant a adopté en Conseil des ministres une résolution donnant autorité au directeur de l’ONI, Jude Jacques Elibert, de signer un contrat avec la Dermalog. Sollicitée pour donner son avis sur ce contrat, les 16 février et 11 avril 2018, la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA)  avait émis deux avis défavorables. « Il s’agit d’une violation flagrante de la Constitution », estiment les organisations, précisant que la CSC/CA doit être consultée sur toutes le

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