Interview

L'impact de la crise sur le milieu culturel

Jean Widler Pierresaint est à la fois le cerveau derrière le Festival international de graffiti et des arts urbains de Port-au-Prince, ainsi que le cofondateur du Collectif pour la promotion des arts urbains et des arts contemporains (CPAUAC). Son parcours, allant de l'animation radio à la passion pour le street art, l'a mené à créer ces initiatives qui mettent en valeur la culture haïtienne. Avec Festi Graffiti, lancé en 2015, il a suscité l'engouement pour le graffiti en Haïti, attirant des artistes du monde entier. Son travail acharné et sa vision ont permis de mettre en lumière le talent des artistes urbains haïtiens et de favoriser les échanges culturels internationaux. Il est aussi directeur artistique et initiateur de street art au féminin depuis 2020. Notre entretien avec lui explore l'impact de l'insécurité sur la fréquentation des lieux culturels et les défis des acteurs culturels.

Marc Sony Ricot
Par Marc Sony Ricot
12 mars 2024 | Lecture : 4 min.

Le Nouvelliste : Comment l'insécurité actuelle affecte-t-elle la fréquentation des lieux culturels en Haïti aujourd’hui ?

Jean Widler Pierresaint : Déjà les lieux culturels disparaissent et étaient pratiquement non opérationnels depuis un certain temps. La situation actuelle aggrave l’accessibilité des lieux culturels et rend encore plus compliquée la participation du grand public. Les exemples les plus marquants sont la fermeture de la salle polyvalente de la Fokal depuis 2021, les quelques ra

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