Les camps des rapatriés, produits de la passivité de l’Etat haïtien

Les rapatriés sont entassés dans les camps, dans des conditions précaires à cause de la défaillance de l’accueil offert à ces derniers par l’Etat haïtien. C’est l’avis de nombreux acteurs de la société civile. Sur le terrain, le constat tend à confirmer cette position. En dépit des multiples promesses de l’administration Martelly-Paul, aucune disposition n’est prise dans les différents points frontaliers pour accueillir dignement les Haïtiens chassés de la terre dominicaine.

Louis-Joseph Olivier
11 sept. 2015 — Lecture : 3 min.
Roselore Gaëtan, 35 ans, 5 enfants, traîne dans les allées du camp de Parc Cadot. Il y a maintenant deux mois qu’elle vit l’enfer dans ce camp de rapatriés. Elle se souvient encore de son arrestation à Perdenales, ville frontalière où vivent beaucoup de ressortissants haïtiens. Elle a été déportée en Haïti ainsi que ses enfants au point frontalier d’Anse-à-Pitres. Toute seule, elle a rejoint le camp de rapatriés de Parc Cadot. La situation de Roselore est similaire à celles d’autres personnes rapatriées à la frontière haïtiano-dominicaine, et q

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