Georges Sassine craque une allumette. Il commence un des deux cigares tirés de la poche gauche de sa chemise gris cendre. Son whisky -un fond de verre- s’épuise. Ses grands yeux balaient, cherchent Jean David, un serveur du restaurant de l’hôtel Montana avec qui il a ses habitudes. Le « refill » ne doit pas être loin. Au cas où. Il est resté attaché au Montana, presque un égrégore. « J’avais mon bureau ici, avant le séisme », écrase-t-il, encore marqué par la mort de beaucoup d’employés de cette adresse mythique. La fumée de son cigare monte, c