Alors que Port-au-Prince vivait une autre journée compliquée orchestrée par la violence des gangs avec blocage du principal terminal pétrolier du pays à Varreux, blocage du plus grand terminal portuaire à La Saline et des affrontements armés au Champ de Mars, à deux pas du Palais national, le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunissait sur le cas Haïti.

Une semaine après la création par décret du Conseil présidentiel de transition, aucune date n’est encore retenue pour l’installation dans leur fonction des membres du CPT.

Pour la première fois depuis que l’on parle de l’éventualité du déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité, les principaux acteurs du secteur privé haïtien sont sortis de leur réserve.

L’arrêté officialisant la nomination des membres du Conseil présidentiel de transition a été publié dans Le Moniteur, mardi 16  avril 2024.

Depuis le dimanche 14 avril 2024 circule sur les réseaux sociaux la photo d’un arrêté « nommant les membres du Conseil présidentiel de transition ».

Un mois et un jour après l’annonce de la démission conditionnelle du premier ministre Ariel Henry, son gouvernement a enfin publié le décret créant le Conseil présidentiel de transition.

Les premières attaques massives des bandes armées datent du 29 février 2024.

Depuis que les États-Unis d’Amérique ont poussé le premier ministre Ariel Henry à remettre sa démission quelques jours après que son gouvernement a signé un accord avec le gouvernement du Kenya pour permettre le déploiement de policiers kényans en Haïti, on n’entend plus parler de la Mission multinationale d’appui à la sécurité autorisée par la résolution 2699 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies depuis le 2 octobre 2023.

C’est acté.

Tous ceux qui suivent les événements autour du changement de gouvernement en cours en Haïti depuis près d’un mois se posent une série de questions.