Pour faire flotter le drapeau

Pour la fête du drapeau, voici un poème du barde capois, Luc Grimard. (30 janvier 1886 – 25 octobre 1954, New York). Dans sa chronique Figures de la critique haïtienne, l’écrivain-journaliste, Pierre Raymond Dumas, écrit : « Luc Grimard a été, comme Bellegarde, comme Lechaud, une sorte de pape littéraire. Les lignes qu'il a consacrées à Dominique Hyppolite, Léon Laleau, Anthony Lespès, Jacques Roumain, Jean Joseph Vilaire nous offrent une délectation indescriptible. Sur la force du théâtre de Dominique Hyppolite, sur la personnalité de Léon Laleau, sur les vertus du roman de Lespès, sur les Fantôches et La Montagne ensorcelée de Jacques Roumain, Luc Grimard jette des clartés. Il en avait parlé comme coule l'eau vive d'un ruisseau. Une vraie star d'autrefois. » 18 mai 2019 nous offre une occasion pour nous rappeler de ce talent littéraire.

 Luc Grimard
Par Luc Grimard
17 mai 2019 | Lecture : 2 min.

Il était mort déjà, depuis un mois et plus, 
L’ancêtre qui souffrit l’exil et la torture,
Là-bas, au Fort-de-Joux, le premier des Élus
Celui qu’on nomme Louverture !
Il était mort de froid derrière ses barreaux
Sans savoir que dans l’Île en feu, la grande idée
Celle qu’il annonçait au Cap, sur le «Héros»,
Elle était enfin fécondée.

L’Île ne voulait plus porter chaînes ni jougs !
Saint-Domingue entendait vivre et vivre à son aise
Et les tiers héritiers du pri

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