Haïti : le pain plus important que les élections

À Haïti, un an après la chute d'Aristide, le 29 février 2004, la Transition n'a pas réussi à juguler la misère et la violence. Pour la majorité des Haïtiens, impatients, lutter contre ces deux fléaux paraît plus urgent qu'organiser les élections.

Maude Malengrez 
(Syfia Belgique)
Par Maude Malengrez (Syfia Belgique)
03 mars 2005 | Lecture : 3 min.
Port-au-Prince, ville aussi asphyxiante que pleine de vie, est quotidiennement aux prises avec d'interminables bouchons. Tout le monde peste, mais qu'une avenue se vide tout à coup et l'inquiétude est générale : "Ce n'est pas bon signe. S'il n'y a pas de bouchon, c'est qu'il se passe quelque chose", lance un chauffeur de taxi qui prend aussitôt un chemin de traverse, sous le regard approbateur des nombreux passagers. L'insécurité est toujours présente dans la capitale haïtienne. Pris en otage par les gangs armés depuis fin septembre, le qua
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