Jean-Gabriel Fortuné juge Aristide, Préval, Martelly et Jovenel Moïse

Du haut de ses 30 ans de politique active, Jean-Gabriel Fortuné, connu pour son franc-parler, peut se targuer d’avoir une trajectoire hors norme et fulgurante. Ce fils d’un ancien chef-section sous le régime de François Duvalier a été tour à tour député du peuple, sénateur de la République, délégué départemental et maire des Cayes avant de rendre le tablier. Il s'agit d'un homme qui dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Sur Jean-Bertrand Aristide, René Préval, Michel Martelly, Jovenel Moïse en particulier, et sur le système politique haïtien en général.

Valéry Daudier
Par Valéry Daudier
21 juin 2018 | Lecture : 7 min.

On se rencontre au lobby d’un grand hôtel à Port-au-Prince. Costume bleu marine, cravate bordeaux, Jean-Gabriel Fortuné s’apprête à retourner aux Cayes cet après-midi 8 juin après une rencontre la veille avec le président de la République, son allié. Le désormais ex-maire des Cayes est venu expliquer les causes de sa démission à la tête du conseil municipal de la troisième ville du pays. Jovenel Moïse n’a pas pu convaincre son ami de revenir sur sa décision.

Sur la politique de manière générale, Jean-Gabriel Fortuné est catégorique. «

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