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Claudel Legros: « Des dirigeants parachutés dans les affaires du football, c’est le drame de notre sport-roi»

Grand-père, marié, trois enfants, à cinquante ans, Claudel Legros, acteur, premier secrétaire à l’ambassade d’Haïti à Paris, est un homme heureux. Un bonheur doublé d’une fierté légitime, c’est l’impression du moins qu’il a laissée après son entretien avec Raphaël Féquière, récemment rentré de France, après huit semaines de stage dans les rédactions du service des Sports de l’Agence France Presse, de l’ «Équipe» et de Radio France Internationale. L’ex-directeur sportif et préparateur physique de l’équipe nationale lors de la Coupe du monde de 1974 s’intéresse encore au sport national qu’il «porte toujours dans son cœur» par-delà les divergences et les mesquineries qui ont marqué son passage à la direction technique haïtienne. L’interview accordée au « Nouvelliste» a permis de redécouvrir la personnalité de l’homme qui a refusé catégoriquement la présence d’un Brésilien sur le banc de touche national en 1973 et de faire le point sur le choix des moyens susceptibles de relancer la machine sportive.

Propos recueillis 
par Raphaël Féquière
Par Propos recueillis par Raphaël Féquière
06 févr. 2018 | Lecture : 8 min.

Claude Legros : Quelles sont les chances à saisir pour revigorer le football haïtien à l’heure actuelle ?

Nous avons une population sportive très jeune à laquelle il manque de l’encadrement. J’ai toujours essayé de combler ce vide en proposant beaucoup de choses quand j’étais dans les affaires du football haïtien. Malheureusement, les dirigeants d’alors n’ont jamais pu comprendre ce que je voulais obtenir. Mais il faut leur faire quand même ce crédit qu’ils n’avaient peut-être pas les possibilités financières. Cependant, en matière de

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