12 janvier 2010 / Jean-Ménard Derenoncourt se souvient

Éclosion de la sensibilité humaine dans le tremblement de terre

Tous les ans, l’artiste-peintre Jean-Ménard Derenoncourt se rend sur les tombes de ses parents victimes du séisme du 12 janvier 2010. Ce matin, je suis passé le voir. Pour la première fois, 13 ans après le drame, il reste chez lui. Traumatisé par un nouveau séisme, cette fois-ci provoqué par des êtres humains, il préfère rester chez lui. L’insécurité le force à se terrer chez lui. Cet enseignant à l’École nationale des arts (ENARTS) gagne les rues quand le besoin est nécessaire. Aussi préfère-t-il s’enfermer dans son atelier pour peindre. Derenoncourt aborde, depuis quelque temps, un registre pictural nouveau, proche de l’abstraction géométrique et aussi du tachisme pour exprimer ce qu’il ressent. En 2018, l’avions rencontré. Nous reprenons, à l’occasion de ce 12 janvier, le texte suivant.

Claude Bernard Sérant
Par Claude Bernard Sérant
12 janv. 2023 | Lecture : 8 min.

Des artistes ont vécu le séisme du 12 janvier 2010 dans leur chair. Plusieurs d’entre eux, comme l’artiste-peintre Jean-Ménard Derenoncourt, ont été déchirés et fissurés par ce drame. Huit ans plus tard, I'artiste raconte comment l’art, cette fine fleur de la sensibilité humaine, peut nous faire renaître à la vie.

« J’aurais dû être au cimetière ce 12 janvier 2018. C’est une journée qui m’a terriblement frappé. Je fais un cours d'histoire de l'art au Collège canado-haïtien de dix heures à onze heures du matin. Après le cours

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