Emmelie Prophète est la romancière de ces fines attaches que Georges Lambrichs accueillait naguère dans un recueil désormais un peu oublié : avec Le Testament des solitudes , comme dans la poésie dont elle renoue quotidiennement les fils, elle aussi donne forme aux replis ténus de l’existence. L’exigence de vérité s’y enroule autour de la précarité des apparences, donnant sens à l’ambiguïté et à l’équivoque. Les êtres ne révèlent jamais la plénitude de leur transparence, tant demeure le quant-à-soi qui transforme la présence pour l’autre en