Au 327 de la « Grand-rue », quartier où résidaient Manno et sa tante, il n’y avait pas seulement la rythmique des balles échangées lors des tirs qui peignait la toile musicale du chanteur ; « Madan Nènè », une prêtresse vaudoue habitant tout près de chez lui, avait déjà commencé à le gâter par les rythmes enflammés des tambours et les mélodies entraînantes de tendance vaudoue. En outre, sa mère, originaire de Léogâne, la cité de la reine Anacaona, suscitait en lui cet amour naturel du rara. Manno Charlemagne affirme avoir sérieusement été