Les oubliés de Fonds-Verrettes,

La nature s\'était acharnée sur eux, Des heures et des jours à Fond-Verrettes et à Mapou Où ils étaient esseulés Dans le gibet des courroux des rivières en crues; Où ils gisaient loin, A côté des décombres de leurs frêles ajoupas; Où ils étaient ensevelis Dans la boue, sous les éboulis des massifs d\'argile; Où ils s\'étaient accrochés, Comme des oiseaux, aux branches des arbres; Où ils flottaient Côte à côte avec les effluves de leurs dépouilles décaties; Où ils avaient tout perdu, De leur refuge à la vie de leurs proches.

Jean Saint-Vil
le 25 décembre 2004
Par Jean Saint-Vil le 25 décembre 2004
11 janv. 2005 | Lecture : 1 min.
La nature s\'était acharnée sur eux, Des heures et des jours à Fond-Verrettes et à Mapou Où ils étaient esseulés Dans le gibet des courroux des rivières en crues; Où ils gisaient loin, A côté des décombres de leurs frêles ajoupas; Où ils étaient ensevelis Dans la boue, sous les éboulis des massifs d\'argile; Où ils s\'étaient accrochés, Comme des oiseaux, aux branches des arbres; Où ils flottaient Côte à côte avec les effluves de leurs dépouilles décaties; Où ils avaient tout perdu, De leur refuge à la vie de leurs proches.
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